Il est des fois où le mélange réussi est là où on ne l’attend pas. Pour tous ceux qui ont aimé ce blues des grandes plaines, tout en étant avides de sonorités électros, cet album tout entier est pour vous.
Nous parlons aujourd’hui du premier album, Circle, de « Vienna ditto » un duo originaire d’oxford. Je tiens à dire que le petit côté western de cet album est ce qui m’a poussé à vous le proposer. Ne vous attendez toutefois pas à danser la Square Dance, il s’agit plutôt d’une impression de fond, d’un filtre sépia légèrement vieilli sur une musique à la page.
On découvre dans cet album un blues brut et expressif se balançant entre pop et rock. Les cordes rauques et usées par l’alcool se doublent d’une rythmique au galop, le tout transmettant une véritable puissance. Néanmoins ces élancées sauvages sont tempérées par des espaces calmes où le soleil brûlant laisse place à une brise légère et sensible. Dans ces paysages tantôt caverneux tantôt libérateurs s’immiscent nombres d’hallucinations électroniques. C’est bien cette fusion qui fait toute la singularité de l’album. À la manière d’un rêve les multiples nappes et percussions électroniques nous suggèrent le doux bruit d’une rivière souterraine quand toutefois il ne s’agit pas des éclats d’orage. Mais cet album est également chanté. La voix de la chanteuse se plie impeccablement à toutes les circonstances musicales. Elle nous porte et nous emporte au gré de ses émotions, nous figurant plainte, injustice ou encore amour.
Les nombreuses influences m’ont apporté un véritable plaisir lors de mes écoutes répétées, bien que certaines peuvent être presque trop voyantes à l’image de Hammer and a Nail me rappelant sans cesse l’air de ce pénitencier animal de La Nouvelle-Orléans.
Cet album présente des qualités indéniables, l’orchestration y est étonnamment riche et les nombreuses bonnes surprises effacent les quelques reproches, (notamment l’impression d’un album inégal) que j’aurais pu avoir lors de mes premières écoutes.
I really like it !